samedi 12 mars 2011

Black friday

Ca a déjà bien commencé dès le matin.

Des jeunes artistes talentueux en mal de reconnaissance avaient décidé de redécorer pendant la nuit toute ma rue en réalisant une performance artistique forte en sens et vraisemblablement intitulée "Pétage de rétros à grands coups de tatanes dans leurs gueules".




Personnellement je suis conquis et je suppose que mon assureur le sera aussi. Un tel talent pour juste 200 € de franchise, c'est franchement donné...

La fin d'après-midi n'était pas mal non plus dans son genre. Pour rappel la Tommawackette, Tommawack-mère et moi-même devions prendre un avion qui décollait à 18h05 à destination de Toulouse (pour rejoindre frangin et amis puis aller skier dans les Pyrénées le samedi).

En théorie il faut 15 minutes pour rejoindre l'aéroport en temps normal. Nous sommes donc partis avec une marge de sécurité de 30 minutes en plus.

Bien nous en a pris car un accident de camions sur l'autoroute A1 bloquait simplement tout le trafic.

Mais ce n'étais pas assez. Car 30 minutes avant le décollage et 15 minutes avant la fin de l'enregistrement nous étions toujours bloqués en plein milieu de l'autoroute entièrement congestionnée.

Impossible de s'en sortir, rien n'avancait et à ce rythme là il aurait fallu 1 heure pour arriver à l'aéroport.

J'ai donc du me résoudre à prendre la bande d'arrêt d'urgence en priant pour ne pas croiser de flics. Ce n'est pas bien du tout de faire ça mais c'était notre seule chance d'avoir le vol.

Grace à cela nous avons pu arriver à 17h45 au comptoir, dernière limite théorique pour déposer les bagages. Et pourtant l'agent d'Air France ne voulait pas nous accepter car il était occupé de clôturer le vol.

Heureusement nous nous étions enregistrés sur internet la vieille, ce qui fait qu'une collègue plus compréhensive nous a enfin autorisés à enregistrer nos bagages.

Las, le mien pesait 30 kgs à la place de 20. Vu les délais c'était donc soit payer 100€ de taxe ou soit partir sans bagage. J'ai donc serré les fesses très fort et payé en essayant d'avaler ma salive.




Puis nous avons du courir pour embarquer, tout en entendant au haut parleur nos noms pour un dernier rappel (pas stressant du tout), avant d'arriver aux portiques de sécurité...

Où 2 agents Air France nous attendaient en nous pressant. Malheureusement les agents de sécurité ne l'entendaient pas de cette oreille vu que je sonnais en passant le portique.

J'ai donc dû enlever mes chaussures (montantes et très très chiantes à mettre et à enlever) et rejoindre dans la précipitation l'avion... mes chaussures à la main.

Et oui, vous le lisez bien, n'ayant pas eu le temps de remettre mes chaussures (il m'aurait fallu au moins 2 minutes, temps que l'on ne l'aurait pas laissé) je suis donc sorti de l'aérogare puis j'ai marché sur le tarmac, avant de grimper la passerelle et de traverser l'avion en chaussettes, pompes (et ceinture) à la main...

Une fois arrivés à Toulouse je me suis rendu compte que dans la précipitation j'avais oublié mon sac à dos (avec entre autres portefeuille, chéquier et gants dedans) sur le tapis après qu'il soit passé au scanner.

Les flics l'ont donc ramassé et déposé en lieu sur à l'aéroport de Lille. Ma pomme n'aura donc qu'à le chercher au retour...

Bref au final je m'en sors avec une journrée à 200 € de retro électrique pété, 100 € en plus pour les bagages, un sac à dos oublié et 2 ans d'espérance de vie perdue.

Mais nous nous en sortons très très bien car au moins nous avons eu l'avion ce qui n'est pas le cas d'une trentaine de personnes qui manquaient à bord (alors que le vol était censé être complet), bloqués sur l'autoroute.

Et puis ce même vendredi il y en a qui ont eu largement pire à l'autre bout de la planète...


5 commentaires:

  1. Grandiose !

    Tu m'expliqueras à l'occasion les 30 kg de matos pour une seule semaine ! Coquette le Tommawack !

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  2. Grandiose effectivement ! J'ai hâte de lire la suite de tes aventures sur les pistes ! XD

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  3. T'en rates pas une décidément.
    Pour notre plus grand plaisir cela dit.
    Bonne vacances quand même.

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  4. @ Mes Carnets : j'ai du emporter trop de boites de capotes...

    @ Herr General : heureusement ça a été moins laborieux. Mais qui sait, le retour en avion...

    @ Greg : merci ma poule, que ne ferais-je pas pour divertir mon fidèle lectorat... ;-)

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  5. merci pour ce billet qui m'a fait rire comme tu n'imagines pas! on est burne ou on ne l'est pas ! tu ne changeras donc jamais ? remarque, si c'est pour etre pire, ne change rien !
    bref, quel plaisir de t'imaginer tes pompes a la main !
    au fait, une question: n'y a t-il que ton sac que tu as oublié à l'aéroport? ou y as tu laissé aussi le peu de dignité qu'il te restait ?

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